Baromètre de la nature

Baromètre de la nature Pays de Savoie Édition 2019

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Voici la troisième édition du baromètre de la nature des Savoie !
Le premier numéro est paru en 2009, sous format « journal », en co-édition avec Alpes Magazine et Terre Sauvage. Le second est paru en 2011 dans le cadre d’un numéro hors-série de la revue Terre-Sauvage consacrée aux Savoie.
Pourquoi attendre 2019 pour une nouvelle publication ? En 2013, les partenaires de l’Observatoire de la biodiversité de Savoie ont décidé d’étirer la période de calcul des indicateurs, constatant qu’un pas de temps trop resserré ne permettait pas de détecter d’évolutions significatives.
Nos espaces naturels sont-ils gravement fragmentés ? Quelle est la situation des espèces ? Quel pourcentage du territoire bénéficie d’un régime de protection ? Le « baromètre de la nature » a pour principaux objectifs d’attirer l’attention sur des préoccupations majeures pour la Nature, de détecter les tendances… mais aussi d’identifier de nouveaux enjeux.
Ainsi ce baromètre s’appuie-t-il sur une série de données suivie au fil des années (occupation du sol, inventaires, espèces et espaces protégés…). Il incorpore également de nouveaux enjeux (changements climatiques, espèces exotiques envahissantes) pour lesquels les séries de données n’existent pas encore ou qui nous invitent à solliciter de nouveaux partenaires (AGATE - Observatoire du Changement Climatique dans les Alpes du Nord).

Baromètre de la nature 2011 Pays de Savoie Avril 2011

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Pourquoi cette deuxième édition du baromètre de la nature dans les Pays de Savoie ?
X. G. : En 2009, le baromètre nous avait permis de rendre lisibles les enjeux de préservation de la biodiversité des Pays de Savoie autour de 13 chiffres clefs. Il s’agissait de les actualiser ou de les enrichir cette année par d’autres données.
C. S. : Il est évident que les Pays de Savoie sont la bonne échelle pour se comparer aux Alpes (voir tableau ci-dessous) ou à la France. Comprendre qu’il y a deux fois plus de pelouses d’altitude dans les deux Savoie que dans les Alpes ou autant de zones humides qu’au niveau national, c’est important pour savoir de quoi l’on parle.

Quels enseignements tirez-vous pour 2011 ?
X. G. : Le professionnalisme des acteurs de la préservation du patrimoine naturel (associations, parcs, fédérations, autres conservatoires…) assure d’avoir des chiffres pertinents et homogènes sur les deux départements. Ce savoir-faire et la dynamique initiée par les conservatoires d’espaces naturels permettent de réaliser ce baromètre et d’avoir une vision globale en termes d’espèces, de milieux, d’activités.
C. S. : La nécessité de faire progresser la connaissance : à chaque baromètre, on se rend compte qu’il reste du travail. Des groupes d’espèces (invertébrés) ou la qualité de certains milieux (prairies naturelles) sont finalement peu connus. La synergie entre acteurs de la préservation de la biodiversité est, de ce point de vue, essentielle.

Baromètre de la nature 2009 Pays de Savoie Septembre 2009

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Pourquoi le premier baromètre de la nature ?
Plusieurs raisons peuvent justifier cette réalisation. En premier lieu, la prise de conscience de l’érosion de la biodiversité au niveau mondial est réelle. En revanche, son appropriation à une échelle « de proximité », comme un département, n’est pas encore effective. Un des objectifs de ce baromètre est de conférer une meilleure lisibilité de l’état des lieux de la biodiversité à l’échelle locale. Ensuite, la capacité des acteurs locaux de recenser les éléments du patrimoine naturel et de les mettre en commun est assez nouvelle. La professionnalisation de ces métiers et des structures « environnementales » permet maintenant cet exercice difficilement envisageable il y a quelques années.